La guerre constitue une matière fondamentale du roman. À partir de l’épopée antique se forme une manière de raconter les exploits des héros et les victoires militaires : le récit s’exerce à la guerre. Il prend de nouvelles formes tandis que les conflits armés évoluent. Or, les deux derniers siècles ont été particulièrement riches en massacres. Les armes, les stratégies, les acteurs militaires et civils ont changé. Ces changements feront l’objet du séminaire à travers les romans qui narrent les principaux conflits armés de la France aux 19e et 20e siècles. On prêtera attention à des catégories fondamentales du récit – les personnages, les voix, les points de vue – qui déterminent la narration : de quel côté se place-t-on pour raconter la guerre ? La même bataille peut être vue bien différemment, selon qu’on est vainqueur ou vaincu, dans les tranchées ou à l’abri, soldat ou civil. Ainsi, le récit de guerre, loin de se cantonner à une glorification belliciste, donne la parole aux perdants, aux oubliés, aux morts. Il fait dialoguer les expériences en dépit du conflit. La littérature serait-elle un bon côté de la guerre ? Et si, d’un point de vue esthétique, le récit profite de cette diversité, la guerre aurait-elle de bons côtés pour la littérature ? À l’appui de textes célèbres (de Stendhal, Hugo, Barbusse, Céline, Simon, etc.) et les outils de la narratologie, nous chercherons à comparer les différentes versions de ces batailles, de ces représentations et de ces langages.


Le séminaire se déroulera en français.

Nous travaillerons à partir d'un corpus de textes qui seront disponibles sur Moodle et qui seront impérativement à lire et à étudier avant chaque séance. Je donnerai une bibliographie complémentaire selon les thèmes abordés et les exposés des étudiant(e)s. 


Tutorium zur Einführung in die Französische Literaturwissenschaft bei Frau Sick. 

In diesem Kurs sammeln wir die Materialien, die wir im Tutorium zusammengestellt haben.